Le cauchemar 3/3 : S’en débarrasser !

On a tous fait un jour l’expérience d’un rêve angoissant ou oppressant. Le mauvais rêve, ou cauchemar a longtemps été perçu négativement par l’ensemble de la population. À travers cette série d’articles très courts, je vous propose de découvrir son vrai rôle et ses bienfaits, qui en profite ?, mais aussi comment s’aider soi-même et s’en débarrasser, quand il devient un poids pour le dormeur.

 

Cette série d’articles est en grande partie un résumé des informations recueillies par le magazine Science & Vie de juillet 2014, se basant sur les nombreux travaux de Tore Nielsen, Antonio Zadra et Joseph De Koninck.

 

Businessman flying in air

 

Comme évoqué jusqu’ici, au-delà de la fonction de régulation qu’arbore le cauchemar, quand il devient un poids et qu’il a un impact sur le dormeur, alors il devient problématique.

 

Un cercle vicieux

 

Le trouble principal associé au cauchemar est l’insomnie. Elle se met en place selon un cercle vicieux dont le point de départ est une série de cauchemars récurrents : effrayé, le mauvais rêveur n’ose plus se rendormir. Les heures passent, sans sommeil, qui augmentent au matin l’anxiété. Et avec elle, les risques de faire de nouveaux cauchemars la nuit suivante. Aller se coucher devient alors une épreuve redoutée.

Quand les cauchemars engendrent peur de s’endormir et insomnies, il faut les soigner.

 

Des solutions :

 

IRT ?

Au Canada, une thérapie a vu le jour, L’IRT (Imagery Rehearsal Therapy, ou thérapie par répétition de l’imagerie mentale). Son principe rappelle le mécanisme de formation des mauvais rêves modélisé par Tore Nielsen. Dans les grandes lignes, l’IRT consiste en effet à faire accomplir au cerveau, pendant le jour, le travail que le cauchemar “utile”, celui qui permet d’apprivoiser nos peurs, n’a pas réussi à finaliser pendant la nuit. Ainsi, le patient, détendu, raconte son cauchemar au thérapeute, qui lui demande de changer un élément du récit pour le rendre moins angoissant; puis d’en modifier un autre détail, et encore un autre, jusqu’à ce qu’à force de répétition et de légères modifications, une version “altérée” du cauchemar s’imprime dans le cerveau.

Ce procédé met en évidence un fait simple : raconter, écrire ou dessiner son cauchemar est le premier pas pour s’en débarrasser.

 

Interprétation des cauchemars

 

L’interprétation des cauchemars est aussi une manière simple de se défaire de ses peurs. En effet, sans avoir la prétention de détenir la réalité qui se cache derrière un symbole ou un autre, elle permet au rêveur de faire de la répétition mentale, base de la technique IRT, sans en en avoir l’air.

 

Rêve lucide

 

Le rêve lucide exploré dans les années 70 connait un renouveau inattendu pour certains. Être conscient que l’on rêve… en plein rêve ? La technique consiste à prendre le contrôle de son rêve au moment même où celui-ci a lieu.

“Entre 2 et 5% de la population le font spontanément, mais on peut apprendre à le faire” explique Joseph De Koninck, Spécialiste des rêves à l’Université d’Ottawa (Canada).

Modifier la totalité d’un rêve en changeant le lieu, les personnages par exemple, demande une maîtrise du rêve lucide certaine. En revanche, être capable d’en modifier certains paramètres, revivre la scène en la modifiant à chaque fois un peu plus, est beaucoup plus accessible. ( Voir : Mes rêves lucides)