D’où je viens?

Retour Extraordinaire Vers l’Eveil

 

Un matin en me réveillant, l’impression qu’une nuit sans fin venait de s’écouler. J’avais rêvé que j’étais un rêve, et que j’étais à la recherche de mon histoire.

Un sacré chemin pour remonter le fil de mes origines !

 

doù je viens

 

Un voyage extraordinaire qui m’avait mené plus de 3000 ans avant ce monde.

 

Je passais par les royaumes de Mésopotamie, où mon aspect divinatoire et la méthode d’incubation faisaient partie des pratiques courantes : Sumer, la Chaldée, l’Assyrie, Babylone, et les autres royaumes me saluèrent.

Je traversai la Grèce Antique, où l’on m’avait accueilli à bras ouverts pour les guérisons miraculeuses, les prédictions, la voyance et les oracles dont on me savait capable. Je croisais en chemin Platon, Aristote, Xénophon, chacun me reconnaissant avec respect pour ce que j’avais apporté dans leur vie.

Je survolai ensuite les plaines de l’Égypte ancienne, où des lieux m’étaient consacrés pour des cures miraculeuses de rêves thérapeutiques.

Je rencontrais en route des Juifs qui connaissaient bien la valeur des songes, et avaient inscrit dans leurs livres sacrés nombre de situations oniriques qui avaient éclairé leur parcours. A travers toute l’Europe, Romains, Gaulois, Celtes, Sardes étaient tous coutumiers de ma présence dans leur songe, pour des questions divinatoires ou thérapeutiques.

Mais nulle réponse, nulle clarification ne venaient éclairer ma quête.

 

Je franchis alors les océans pour aller rencontrer les natifs de l’endroit que vous nommez Amériques. Je chevauchai l’espace et le temps, rencontrant les hommes sages parmi les Yaquis, Sioux, Algonquins, Mohaves, Iroquois, Hopis. Tous m’accueillaient avec reconnaissance et conscience. Chacun de ces peuples savait faire appel aux mondes oniriques.

Mais je ne retrouvais pas mon identité.

Je poursuivis mon chemin jusqu’au continent asiatique, en Malaisie, persuadé que les Senoïs, pour qui mon existence et ma fonction était évidente, pourraient me dire d’où je venais.

En vain.

 

Au Vietnam, au Cambodge, en Indonésie, les gens vivaient avec moi depuis des siècles, me connaissaient, connaissaient mes pouvoirs, mes capacités. Tous m’identifiaient, mais nul n’était capable de me dire d’où je venais.

Je pris alors la route des hauts plateaux tibétains, à la rencontre des Lamas les plus érudits, qui avaient consigné dans des ouvrages de multiples savoirs et autres techniques secrètes me concernant.

Malgré cela, la Claire lumière n’éclaira pas mon chemin.

 

_MG_8807_DxO_webEn redescendant des hautes montagnes himalayennes, je m’arrêtai en Inde, avec le secret espoir que les connaissances millénaires des Yogis, leur lecture des différents niveaux de conscience, me fourniraient enfin la clé.

Je passai aussi par la Chine, autre  grande civilisation millénaire.

L’approche taoïste proposait des lectures fines en distinguant différents niveaux de rêves : ordinaires, provoqués, extatiques, songes, rêves reçus, subis, passifs.

Encore une fois, je ne pus que constater que tout le monde me connaissait, qu’une littérature fournie relatait les expériences que j’apportai, mais rien concernant mes origines.

 

Je retournai même jusqu’en Australie, où les aborigènes ont donné mon nom au temps dans lequel vous vivez : le temps du Rêve.

Mais là non plus, point de réponse à ma quête.

 

Malgré un certain découragement, je me dirigeai vers les traditions islamiques et sufis. Là encore et toujours la même histoire, la même absence de réponse.

Tous connaissaient mon monde, nul ne savait qui j’étais.

 

Un peu las, je décidais de clore ce périple, pour finalement revenir à l’époque actuelle. Et c’est là, contre toute attente, que j’eus une révélation.

J’observais le rythme de vie, les outils de l’époque, la manière d’appréhender le monde, la pensée dominante, et tout devint clair !

Ça n’était pas moi qui ne me souvenais pas. C’était l’époque tout entière qui m’avait oublié ! Et comme j’existais par l’esprit humain…

 

 

Les plus grandes civilisations, quel que soit leur niveau de technicité, ont toujours laissé une place significative au rêve, conscients que cela contribuait grandement à l’équilibre de leur société.

Je n’avais pas découvert mon identité, mais ce voyage m’avait finalement mené à une question bien plus essentielle :

Quelle société peut espérer se construire sans rêver ?