L’Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) modifie la durée de prescription du Tramadol.

Antalgique le plus prescrit en France, le Tramadol inquiète beaucoup les autorités sanitaires françaises. Fortement addictif, cet antalgique à base d’opiacés (substance dérivée de l’opium) est en effet aujourd’hui responsable d’un certain nombre d’overdoses et d’hospitalisations liées à un surdosage. En 2016, une enquête a révélé que sur 84 décès avec antalgique, 37 concernaient le Tramadol … 

Si cette situation nous positionne encore bien loin derrière la crise sanitaire américaine qui a provoqué plus de 400 000 décès en l’espace de vingt ans, cela ne signifie pas pour autant que l’utilisation des opioïdes en France est à prendre à la légère. Au contraire. Aux yeux de l’ANSM, il faut revoir la réglementation du Tramadol qui se révèle addictif et qui peut causer la mort.

Un changement de prescription pour limiter l’addiction 

Nous le disions précédemment, le Tramadol est aujourd’hui l’antalgique de la classe des opiacés faibles, le plus banalisé en France. En 2017, 6,8 millions de français en consommaient au moins 1x par an.

Si le Tramadol est autant consommé c’est parce qu’il est actuellement très facile d’en obtenir avec une ordonnance. A la suite d’un accident ou d’une opération, une personne peut recevoir cet antalgique sans être avertie des dangers.

Comme le déclare Nathalie Richard, directrice adjointe des médicaments antalgiques et stupéfiants à l’ANSM, le problème de cet antalgique qui aide à soulager les douleurs chroniques ou ponctuelles, c’est que “les médecins connaissent mal la molécule et les patients ne reconnaissent pas toujours les signes de dépendance.“ Aujourd’hui, si le Tramadol représente un “danger“ pour les patients c’est parce qu’il peut devenir très addictif. Pour preuve, nous savons que le Tramadol est le 2ème antalgique le plus retrouvé sur les ordonnances falsifiées en France

“Différents rapports de surveillance ont attiré notre attention ces derniers mois sur un certain nombre de mésusages, d’abus, de dépendance concernant le tramadol. Dépendance qui peut s’installer même sur une courte durée en respectant les doses“ ajoute Nathalie Richard. En effet, si l’effet du médicament diminue, certains patients augmentent les doses sans l’avis d’un médecin. Cette sensation de bien être crée une dépendance et une sensation de manque. C’est donc dans cette optique de limiter les mesusages et surtout les risques de dépendance de cet antalgique que l’ANSM a décidé qu’à partir du 15 avril 2020 toutes les prescriptions de Tramadol passeraient de 12 mois à 3 mois. “Pour renouveler l’ordonnance, le patient devra revenir chez le médecin, cela permettra de réévaluer la douleur, s’il n’en prend pas trop et risque de devenir dépendant.“

Il est aujourd’hui primordial de sensibiliser les médecins mais également les patients sur les risques d’une mauvaise utilisation du Tramadol. “Les médecins ont un rôle à jouer pour repérer les patients qui commencent à montrer des signes de dépendance pour les orienter vers des structures qui traitent l’addiction“ conclue Nathalie Richard. 

Gestion de la douleur, comment remplacer les antalgiques ?

Nous avons déjà abordé ce sujet dans notre précédent article autour de l’endométriose. Il existe des méthodes alternatives qui aident à gérer la douleur en diminuant les médicaments et même en les supprimant totalement. L’intérêt reste de pouvoir se détacher de ces molécules qui peuvent avoir un effet addictif et dangereux pour notre santé. 

Entre auto-hypnose, méditation pleine conscience, exercices de respiration, … ces méthodes proposent de gérer une douleur en travaillant avec sa propre pharmacie. Ces solutions naturelles permettent d’évider les dépendances et les excès et elles permettent de se recentrer sur soi même. 

Si nous prenons l’exemple de la respiration. Il est souvent difficile de se séparer d’un mal de tête ou d’une douleur chronique dans le dos. Et pourtant, la respiration peut aider à détourner l’attention de cette douleur. La technique de la respiration en trapèze (que vous pouvez retrouver sur notre produit HiLo), vous accompagne dans ce sens. En travaillant directement sur votre respiration, vous allez porter votre attention sur l’inspiration, l’expiration et l’apnée et par conséquent porter votre attention non plus sur la douleur mais sur votre rythme respiratoire. La respiration devient une distraction qui permet de réduire une douleur et de déconnecter votre cerveau de cette douleur qui peut prendre le dessus mentalement. Ce rythme de respiration n’est pas nécessairement confortable et vise à attirer l’attention dans une autre direction. 

Enfin, vous pouvez également vous tourner vers l’auto-hypnose. Que ce soit avec des séances chez un hypnothérapeute ou bien chez soi en suivant un guide (livre, cours en ligne, ou notre masque Hypnos), les sessions d’auto-hypnose pratiquées régulièrement permettent d’apprivoiser la douleur et de la gérer dès son apparition, en travaillant par exemple sur la respiration, la notion de dissociation mais également de placebo. L’auto-hypnose apparait alors comme un outil 100% naturel pour endiguer la douleur. Les exercices d’auto-hypnose vont donc permettre de débloquer petit à petit des ancrages que l’on peut se construire inconsciemment. Ils vont également donner des clefs au quotidien pour apprendre à gérer l’arrivée d’une douleur, du stress …