Une nouvelle étude s’est penchée sur la durée de sommeil optimale pour protéger sa santé mentale et physique à partir de 40 ans. Dormir trop ou pas assez pourrait participer à la baisse des performances cognitives.

Ce n’est plus un secret pour personne, le sommeil est au coeur de notre santé physique mais surtout mentale. Nous le savons pertinemment, lorsque nous manquons de sommeil nous avons beaucoup plus de difficultés à être concentrés, productifs. Nous ressentons rapidement un manque d’énergie durant la journée, nous avons plus de mal à gérer nos émotions et nous pouvons nous laisser emporter par des émotions négatives comme la colère ou la tristesse. Nos performances cognitives en sont alors limitées.

La solution pour y remédier, dormir. Tout du moins, mieux dormir. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Et bien pour commencer, cela signifie qu’il faut dormir suffisamment. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il existe aujourd’hui des recommandations “types“ concernant les durées de sommeil. Ces durées sont évidemment différentes selon les âges, les enfants et adolescents ont par exemple besoin de dormir plus longtemps que les adultes et que les personnes âgées. (voici un rappel des durées de sommeil pour les enfants)

De nombreux articles expliquent chaque année l’importance du sommeil chez les bébés, les enfants et même chez les adolescents, mais qu’en est-il des adultes ?

7h de sommeil, moins d’anxiété, plus d’attention

Des chercheurs sino-britanniques de l’Université de Cambridge et de Fudan ont récemment décidé de s’intéresser de plus près au sommeil des plus de 40ans. Leur objectif ? Comprendre et analyser les potentielles répercussions du sommeil sur le bien-être de ces personnes. Que se passe-t-il quand je dors trop ou pas assez à partir de 40ans ?

Les chercheurs ont analysé les données issues de la UK Biobank, au total près de 500 000 adultes âgés de 38 à 73ans ont été suivis. Les participants ont tous été interrogés sur leurs habitudes de sommeil, leur santé mentale et leur bien-être au quotidien. Ils ont également été amenés à réaliser des tests cognitifs et certains des imageries médicales.

Les résultats amènent effectivement à penser qu’il existe un lien entre la durée du sommeil et la bonne santé du cerveau, d’un point de vue structurel mais également fonctionnel, des adultes de plus de 40ans. Une fois passé 40 ans, il faudrait 7h de sommeil pour préserver sa santé mentale. En effet, les adultes suivis qui dormaient 7h par nuit arrivaient à traiter plus rapidement une information, ils présentaient également une meilleure attention visuelle, une meilleure capacité de mémorisation (la zone cérébrale de l’hippocampe étant la plus impactée par la durée du sommeil) et surtout, ils présentaient moins de signe d’anxiété et de dépression.

Cette étude souligne également une donnée très intéressante, qui n’est pourtant pas toujours évidente à comprendre. On pourrait imaginer à tort que ces problèmes cognitifs, d’anxiété et de dépression ne concernent que les adultes qui dorment moins de 7h, ceux qui finalement ne dorment pas assez, qui sont fatigués. Et pourtant, avec cette étude, les chercheurs montrent également que les adultes qui dorment plus de 7h sont également concernés. Nous pouvons donc en déduire qu’il est, encore une fois, inutile de vouloir rattraper une nuit blanche avec une belle grasse matinée le lendemain. Cela sera contre-productif et vous ressentirez malgré tout la fatigue (avec un mal de tête en prime).

Que retenir de cette étude ?

Le sommeil est important ! Il faut apporter à son corps mais aussi à son cerveau la dose de repos nécessaire pour être en forme au quotidien. Aujourd’hui, les 7h de sommeil par nuit seraient largement suffisantes pour préserver sa santé mentale à partir de 40ans.

Nous le savons, avec l’âge la qualité de notre sommeil a tendance à décliner. Il serait donc intéressant de prévenir ce déclin, d’en retarder les effets, en améliorant des 40ans les impacts cognitifs. Les problèmes de sommeil ne concernent pas uniquement les adolescents qui passent trop de temps sur les écrans, ils concernent une large partie de la population. En prenant au plus vite des mesures pour mieux dormir, on s’assure des répercussions moins néfastes sur sa qualité de vie dans le futur.